Dès la fin de la seconde guerre mondiale, la liberté retrouvée est devenue un terreau fertile pour la création artistique. Alors que l’abstraction et le surréalisme avaient du mal à trouver une place, les années 1950 vont devenir la décennie de l’abstraction lyrique (Hartung, Soulage, Mathieu).
Dans le contexte de la guerre froide cette liberté formelle s’opposait au réalisme figuratif prôné par le bloc communiste, comme auparavant par les régimes fascistes. Ce mouvement de peinture va s’étendre bien au-delà de ces années mais sera contesté à partir des années 1960 par le nouveau réalisme. Celui-ci s’oppose à la peinture abstraite en tant qu’art bourgeois et fait l’apologie
d’un art plus proche des classes prolétaires en préconisant l’utilisation de matières « vulgaires » et en rejetant les techniques classiques de la peinture et de la sculpture (par exemples les accumulations d’Arman ou les compressions de César).
Cependant, les années 1970 vont connaitre un retour à la figuration pour redonner une fonction critique et politique à la représentation, au moyen d’images de la vie courante ou d’images issues du champ des revendications sociales et politiques. Une grande partie de ces artistes de la figuration narrative estimèrent que le potentiel subversif de leurs œuvres tenait plus dans leur dimension esthétique que dans leur représentation explicite, ouvrant ainsi la voie à une approche beaucoup plus graphique des œuvres (ex. Peter Klasen, Fromanger).
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