"À proximité des caves de la maison de vin "Joseph Drouhin" l’église de Beaune possède des fresques du 15ème siècle, à admirer après avoir réalisé une dégustation de grands crus de bourgogne."
La ville de Beaune est parsemée de nombreux témoignages de son passé médiéval. N’oublions pas que jusqu’au règne de Louis XI elle était le siège du parlement de Bourgogne.
Ainsi, dans une des chapelles latérales de la collégiale Notre-Dame, vous pourrez admirer une peinture murale datant de la fin du XVème siècle.
Cette peinture représente la scène de la résurrection de Lazare. Son style est typique des écoles flamandes de l’époque, avec ses personnages regroupés en « foule » autour de la scène de la résurrection, vêtus de riches vêtements selon la mode du temps. Le fond de la peinture présente un paysage sommaire dominé par les murailles d’une ville représentant la cité de Béthanie où les évangiles situent cet événement.
Dans la tombe figurée, en bas de la peinture, dans un assemblage de pierres rouges. Lazare les mains jointes se voit enlever les bandelettes de l’envelissement, le visage tourné vers la figure du Christ. A droite deux personnages féminins illustrent le texte des évangiles, l’une, Marie de Béthanie, en comptant sur ses doigts rappelle que Lazare était dans la tombe depuis 4 jours, et l’autre se détournant et portant un linge à son nez représente Marthe qui dans le texte des évangiles insistait sur l’odeur se dégageant du corps.
On remarquera aussi le personnage à droite fixant le spectateur afin de le faire participer à cette scène des évangiles qui pour les chrétiens leur rappelle la résurrection des morts. On peut faire le rapprochement avec le jugement dernier de Rogier Van der Veyden exposé aux Hospices de Beaune.
Cette peinture est traditionnellement attribuée à Pierre Spicre, un peintre dijonnais. Celui-ci serait aussi l’auteur des cartons ayant servi à tisser les tapisseries de la vie de la Vierge présentées en été dans le chœur de la Collégiale de Beaune. Cependant cette attribution n’est pas certaine et le Maître de Jean Germain, peintre chalonnais, pourrait aussi en être l’auteur.
Il n’en reste pas moins que ces peintures sont un magnifique témoignage de l’art pictural de la fin du Moyen-Age.
La basilique Notre-Dame de Beaune
Il s’agit d’une église de style roman qui est proche de l’hôtel ducal (actuel musée du vin) et dont la construction commença en 1115 sous l’impulsion d’Etienne de Baugé, évêque d’Autun, pour s’achever au milieu du XIIIème avec l’édification du porche. Bâtie sur le modèle clunisien, elle présente une grande unité stylistique. Cependant son clocher de style gothique à l’origine fut rebâti avec un toit à l’impériale au XVIème siècle. Les chapelles latérales ont été rajoutées du XIIIème siècle jusqu’au XVIème. A l’extérieur, à droite du porche en hauteur, un remaniement Renaissance présente une surprenante sculpture d’Hercule, fait rare sur un édifice religieux.
Sur le côté sud, on retrouve les anciens bâtiments conventuels des chanoines, qui abritent actuellement le presbytère.
Dans le chœur sont présentées les tentures de la vie de la Vierge Marie.
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