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Photo du rédacteurCedric Le Borgne

« Asclepios » par Igor Mitoraj, étude d'une oeuvre.

Igor Mitoraj est un artiste franco-polonais mondialement connu. Né en 1944, il est mort en 2014à Paris.

Artiste résolument postmoderne, il cherche dans la statuaire antique un équilibre des formes qui transcende les siècles.

Élève du prestigieux Tadeusz Kantor, de l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie, il doit à son maître théoricien de l’art, son goût pour les mythes antiques. L’artiste a réalisé de très nombreuses sculptures monumentales exposées à Londres, en Sicile à Agrigente et à Paris dans le quartier de La Défense où l’on peut admirer le célèbre « Grand Toscano » ainsi que la monumentale tête « Tindaro » devant la tour KPMG, les sculptures « Ikaria » (Tour Adria), « Ikaro » (Tour Ernst & Young) et « Centurion » (Tour Fiat).

Depuis 1995, sa sculpture monumentale « Thshuki-No-Ikari » achetée par le British Museum, se trouve présentée devant la colonnade du célèbre Musée.

Cette sculpture baptisée « Asclépios » reproduit l’esprit de ces productions spectaculaires. Comme toujours chez Mitoraj, l’œuvre est dédiée au corps humain dont on admire ici la perfection toute classique.


Ce buste incomplet, qui semble sorti d’une fouille antique, n’est pas sans rappeler les fragments de sculptures antiques conservés au musée du Capitole à Rome. Sur la poitrine, un tenon rappelle une trace de construction comme sur un marbre à l’image de celui retenant la main du David de Michel -Ange, dans la tradition du « non finito ». Ce buste s’inscrit dans une poésie de la ruine, de l’antique et de l’inachevé. Un peu plus bas, une fenêtre s’ouvre sur un cœur, rappelant que derrière le souvenir d’un corps figé dans le bronze, il faut rappeler le cœur vivant de l’humanité.

Cette œuvre en bronze, avec une patine de couleur ocre, présente une teinte chaude proche du cuir ou de la céramique.

L’exemplaire en illustration est fixé sur une base en travertin blanc. De par sa composition il se rapproche d’un bas-relief plus que d’une sculpture en trois dimensions, ce qui permet de le faire ressortir sur un fond de couleur unie et de lui donner une très forte présence graphique.

Si Igor Mitoraj a choisi de nommer sa sculpture « Asclépios », du nom du dieu de la médecine qui ressuscitait les morts, c’est peut-être pour envoyer un message d’espérance à l’Homme…


La galerie étudie toute offre concernant cet artiste.

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